#31 - Slacktivisme : comment s'engager depuis son canapé ?
Les Franglaiseries du Web : la newsletter bi-mensuelle qui décrypte pour toi les anglicismes du web 🇬🇧
Hello you et HAPPY NEW YEAR à toi ✨
Maintenant que les festivités du 25 et du 31/12 sont passées, que la galette des 👑 nous a bien retapissée le ventre et que les soldes ont démarré, es-tu prêt•e à te détendre 5 minutes pour apprendre un nouvelle franglaiserie ? 😚
Surtout que celle-ci te laisse tranquille sur ton canap’ 🛋️
C’est la 31e édition des Franglaiseries du web.
ZE first one de 2023 et aujourd’hui, je te parle de slacktivisme. Un terme contracté de paresse et de militantisme pour bien démarrer l’année.
Peut-être le connais-tu déjà ?
Si c’est le cas, tu peux retourner à tes occupations ou bien découvrir d’autres franglaiseries par ici. Tu peux aussi me mettre en joie en cliquant sur le coeur en haut de cette news sous le sous-titre. Tu ne peux pas le manquer, il y a ma face à côté 😅
So, are you ready?(Temps de lecture : 4 mns)
Let’s get started with la franglaiserie n°31 :
SLACKTIVISME
(prononcé en anglais 🇬🇧 slak•ti•vi•smeu)
1. Slacktivisme : ça veut dire quoi ?
Le terme franglais “slacktivisme” se traduit en 🇫🇷 littéralement par “activisme fainéant” ou “activisme paresseux”.
C’est l’association du mot anglais “slack” avec la terminaison du terme “activisme”. La contraction des 2 mots se nomme : mot valise 🧳.
Les anglo-saxons sont friands de mots valises. D’ailleurs, tu en connais déjà 1 : le BREXIT = BRITAIN+EXIT.
Donc :
Slack : relâchement, se laisser aller. Un slacker est un fainéant.
Tivisme : le reste du mot activisme 😁
En 🇬🇧, slacktivisme s’écrit “slacktivism”.
2. Slacktivisme : qu’est-ce que c’est ?
Le slacktivisme, c’est le soutien passif à un mouvement politique ou une cause sociale sur Internet.
Passif car réalisé depuis ton téléphone, allongé•e sur ton canapé. En effet, il suffit juste de cliquer pour participer à un mouvement collectif virtuel. Un engagement sans efforts depuis ton fauteuil. Les anglais le nomment aussi le “armchair activism”
Même si le terme est apparu en 1995, l'avènement des réseaux sociaux dans les années 2000 a permis au slacktivisme de s’y développer très largement.
Exemple : les pétitions en ligne.
Qui n’a pas déjà cliqué ou partagé en faveur d’une cause sociale pour la soutenir alors que tu étais tranquillou entrain de faire un scrabble ou de mater la TV (parce que tu peux faire 2 choses à la fois 🤪) ?!
Donc au lieu d’aller manifester dans la rue brandissant pancartes et slogans, tu t’es pseudo-engagé•e depuis chez toi.
3. Slacktivisme : ça sert à quoi ?
Au démarrage, l’idée de sensibiliser et d’engager via les réseaux sociaux était malin pour étendre la cause au plus grand nombre et tenter de toucher un maximum de gens.
Mais les réseaux sociaux étant ce qu’ils sont, et l’humain étant ce qu’il est… les initiatives de ce type se sont multipliées laissant place progressivement à un laxisme d’engagement ou plutôt à un activisme désengagé.
Selon le site Caunicef (encore un mot valise pour Campus Unicef), “le terme slacktivisme désigne désormais les actions réalisées sur Internet qui sont censées avoir peu ou pas d'effets sur le monde réel.”
Car il peut y avoir un réel flou entre l’engagement virtuel et les actions réelles à mener pour faire avancer la cause soutenue.
Peut-on concrètement aider à stopper la déforestation en Amazonie en cliquant sur 👍 ou en changeant sa photo / bannière de profil par une vignette “engagé•e ✊” ?!
Certaines campagnes de communication ont carrément joué de ce “laisser aller”.
Exemple
La campagne d’Unicef Suède a parfaitement réussi le pari de montrer le désengagement actif provoqué par des likes. Par ici pour découvrir la vidéo.👇
Quand bien même un like ne sauve pas une vie, parfois le partage peut s’avérer très utile pour alerter et sensibiliser sans pour autant demander un engagement réel.
4. Exemple concret de slacktivisme partagé
Soutien au peuple iranien
Vidéos et photos ont été largement partagées sur les réseaux en signe de soutien à ces femmes et hommes meurtris par le gouvernement du pays en place. Sur mon profil LinkedIn, j’ai récemment partagé cette vidéo qui m’avait profondément émue. Le message de fin de vidéo est simple : partager !
C’était ma contribution à ces femmes. Tu peux la voir en cliquant par ici et la partager si tu le souhaites.
Voilà, j’espère que ça t’a plu. Je te souhaite une très très belle année 2023. ✨
RDV jeudi en 15 pour la franglaiserie n°32.
Coeur avec les doigts 🫶
Stéph.