#13 - Ghostwriting : prête-moi ta plume pour écrire un mot 🎶
Les Franglaiseries du Web : la newsletter hebdo qui décrypte pour toi les anglicismes du web 🇬🇧
Hello you et welcome aux nouveaux abonné•e•s 👋
La semaine dernière, je te parlais de copywriting. Cette semaine, je te parle d’un autre type d’écriture, ou plutôt de son nom, le ghost writing, un sujet que je décrypte afin de t’aider à te l’approprier pour mieux le maîtriser. C’est le principe des franglaiseries du web. 🇬🇧
Are you ready?
So, let’s get started with la franglaiserie n°13 :
GHOSTWRITING
(prononcé go•ste raille•tinegue)
Ghostwriting: ça veut dire quoi ?
Le terme ghost writing se traduit littéralement en FR par auteur•e fantôme mais fait référence à un•e “prête-plume littéraire.”
Avec ce terme, ça passe mieux, non ?! 😅
Le ghostwriting : c’est quoi exactement ?
Par prête-plume littéraire, on entend donc la notion de prêter sa plume, ses talents d’écrivain•e pour le compte d’autrui.
Plus précisément, c'est une personne qui va écrire (un livre, un discours, des publications sur certains réseaux sociaux, des articles voire même des chansons, etc) pour le compte d'une personnalité, sans dévoiler son identité.
Le ghostwriting, c’est donc écrire pour et au nom d'un•e autre qui en est l'auteur•e présumé•e ou crédité•e.
Etre ghostwriter est un métier car c’est un travail rémunéré, voire très bien rémunéré selon les talents d’écriture de l’auteur•e de substitution.
Minute histoire
:
Autrefois (en fait, il n’y a pas si longtemps que cela), le métier portait le nom de “nègre littéraire”… une aberration et une humiliation pour les peuples de couleur noire quand on sait que le terme n’a été banni en France, par le Ministère de la Culture, que depuis novembre 2017.
Malgré le remplacement de son intitulé d’origine par prête-plume, le métier reste péjoratif.
Vous l'aurez compris, le rédacteur fantôme ou la plume de l’ombre est un métier caché en France, et même si son terme anglophone est préféré, il y est encore peu utilisé.
Pourquoi faire appel à un ghostwriter ?
Voici les 5 raisons les plus courantes pour lesquelles une personne choisit d'engager un ghostwriter avec des exemples concrets :
Pour mieux raconter son histoire, ses mémoires
Ici, on va souvent retrouver des politicien•ne•s, sportifs/sportives de haut niveau ou encore chanteurs/chanteuses. Et même si personne ne connaît mieux leur vie que ces personnalités, elles n’ont peut-être pas l'objectivité nécessaire pour la raconter d'une manière que le lecteur moyen appréciera. C'est là qu'intervient le ghostwriter, qui peut synthétiser tous les souvenirs et anecdotes pour en faire une autobiographie émouvante ou des mémoires divertissantes !
Exemple avec PPDA.Pour booster son activité avec un livre
Être considéré comme un expert dans son domaine est un atout majeur, et la meilleure façon d'y parvenir est peut-être de publier un livre à ce sujet ! Il existe une multitude de personnes dans ce cas utilisant des rédacteurs fantômes dont un exemple concret qui te semblera évident : celui de Donald Trump avec son livre “The art of the deal” !
Pour pénétrer l’univers de l'édition traditionnelle
Un•e auteur•e d'ouvrages non fictionnels est peut-être capable d'écrire un livre extraordinaire, mais peut-il/elle rédiger une proposition de livre tout aussi réussie pour vendre ce livre aux éditeurs ?
Le désir de rentrer comme auteur•e dans une maison d’édition pour faire connaître son livre est tellement fort que certain•e•s écrivain•e•s font appel à des prête-plumes ayant déjà déjà travaillé avec des éditeurs. Ainsi, ils ou elles savent que l’ouvrage proposé répondra exactement à ce que les éditeurs veulent et multiplieront leurs chances de signer un contrat.Pour répondre à la demande du public (et de l’éditeur !)
Les éditeurs de séries de livres populaires engagent souvent plusieurs auteurs fantômes pour produire des livres sous le nom d'un seul auteur.
Un exemple qui m’a marqué, c’est avec l’écrivain suisse Joël Dicker, auteur du roman à succès “La vérité sur l’affaire Harry Quebert” (que je te recommande chaudement de lire si ce n’est pas déjà fait. D’ailleurs, le livre a même été adapté en série TV avec le Dr Mamour de Grey’s Anatomy, l’acteur Patrick Dempsey.)
Bref, son 2e roman “Le Livre des Baltimore” était une véritable déception (celui, je ne te recommande pas de le lire). Parce qu’il était écrit dans un style totalement en dichotomie avec son premier, sa lecture en a été appauvrie. Comme si un ghostwriter l’avait écrit pour lui. Cet exemple n’est pas vérifié, c’est mon instinct qui l’a observé.Pour rédiger tous les contenus courts d’une personne qui n’a pas le temps ou préfère déléguer cette mission
Ici, je fais référence au ghostwriting de contenu court comme des discours, essais, articles ou encore publications sur les réseaux sociaux. Par exemple, certain•e•s dirigeant•e•s ou entrepreneur•e•s font appel à des rédacteurs fantôme pour rédiger leurs publications sur LinkedIn.
Exemple avec Thibault Louis, entrepreneur qui se décrit comme une personne qui écrit “les posts Linkedin des dirigeants”.
Pour aller plus loin et si tu veux savoir comment devenir un ghostwriter, je t’invite à lire l’article (en anglais) de Elna CAIN “How to become a ghostwriter for beginners (ghostwriting step-by-step)”
Voilà.
Maintenant que tu sais, à toi de voir si tu veux que l’on te prête une plume pour écrire un mot.
RDV mercredi prochain pour la franglaiserie n°14.
PS : “A story is in you, it has to come out”*
* William Faulkner
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Merci.
Stéphanie.
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